Quand l'hirondelle a repris son ouvrage,
Et que le rossignol gazouille son doux chant,
J'aime à me reposer sous quelque arbre géant,
J'aime à rêver sous son jeune feuillage.
Cette eau limpide aux détours gracieux
Qui coule en frémissant sur un lit de verdure,
Le suave parfum de la jeune nature,
Tout ravit l'âme et rend le cœur heureux.
Mais, ô printemps ! que tu sembles frivole !
Sur nos sens enivrés tu règnes un instant ;
Comme toi, le bonheur, passager, inconstant,
Aujourd'hui nous sourit et demain... il s'envole !
Félix-Gabriel Marchand